Alix Le Calvez

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Quelques astuces pour cultiver la bienveillance corporelle

Introduction

Bienveillance : un bien grand mot ! Qui réside souvent dans les plus petits gestes et qui trouve sa puissance dans l’intention, ce qui nous anime, ce pourquoi nous faisons ce que nous faisons. Découvrez à la fin de cet article quelques astuces pour inscrire la bienveillance corporelle dans votre quotidien.

La façon dont on nourrit notre corps, dont on le soigne, dont on lui donne du plaisir est un indicateur sur notre façon de vivre avec nous-même. Et si s’ouvrir à la tolérance pour soi commençait par être attentif à son corps ?

“Bienveillance” : bien + veiller

Bienveillance veut simplement dire rester attentif. Et dans notre cas, rester attentif à son corps, donner avec douceur à chaque partie de lui la place et l’attention dont elle a besoin. La plupart des thérapies traditionnelles ou actuelles placent le corps au coeur de leur processus thérapeutique. En effet, il existe un réel lien entre notre corps et notre esprit : agir sur le corps influence l’esprit et agir sur l’esprit influence le corps.

Le corps a une mémoire, le corps est sensible à nos pensées et à nos émotions, et notre corps, en quelque sorte, c’est une partie de nous. Faire du mal à son corps, c’est se faire du mal et inversement.

De plus, nous demandons souvent à notre corps de remplir un rôle autre que celui qui lui est imparti : recevoir de l’attention et de l’amour pour son apparence. Et parfois quand il ne remplit pas ou plus ce rôle, rien ne va plus !

Un corps imparfait qu’il faudrait corriger

Dans la vie de tous les jours nous considérons souvent notre corps comme un brouillon à corriger : “ça, ça va mais ça, pas trop. Comment je pourrais faire pour changer cette partie qui est pas assez lisse, pas assez fonctionnelle, pas assez ferme, trop maigre …”

Quand ça ne concerne pas son apparence, notre contrariété concerne son fonctionnement : rhume, indigestion, constipation, ballonnements, diabète, hypertension, asthme, acidité gastrique …

“Pourquoi tu ne fonctionnes pas parfaitement, c’était mieux avant, c’est un peu comme si tu me trahissais !"

Et oui, nous tenons souvent notre santé et notre corps pour acquis. Nous remarquons que nous étions en bonne santé en général uniquement lorsque nous tombons malade !

“C’est après avoir été cloué au lit par je ne sais quelle maladie courante (rhume, grippe …), à notre rétablissement, que nous reconnaissons le miracle de la santé.” Docteur Jan Chozen Bays

Les quelques jours qui suivent notre rétablissement nous ressentons un plaisir sans pareil à marcher, avoir de l’appétit, déguster saveurs et parfums des aliments … Mais nous retombons vite dans nos vieilles exigences : notre corps doit à nouveau y répondre parfaitement.

Avez-vous uniquement des pensées négatives pour votre corps ?

La colère et l’irritation que nous adressons à notre corps, d’une façon plus ou moins consciente, l’affecte d’une manière et d’une autre. Et, rendons-nous à l’évidence, même si nous arrivons à corriger une imperfection de notre corps, que se passe-t-il souvent quelques jours plus tard ? Une autre imperfection prend la place de l’autre dans nos pensées. Ce n’est pas prêt de s’arrêter, comme il s’agit d’une attitude, d’un état d’être.

Un corps qui est jugé, discipliné ou abandonné est toujours maltraité parce qu’il n’est pas ressenti.

Changer de point de vue au sujet de notre corps

Tous les êtres (plantes, adultes, enfants, animaux de compagnie, personnes âgées …) ont besoin d’amour et de bienveillance pour s’épanouir et réaliser leur plein potentiel.

Prenons l’exemple d’écoliers en difficulté dans une salle de classe. Ils n’ont pas besoin de critiques, mais d’une aide et d’une bienveillance toute particulière. Et pourtant, si la maladie, l’incapacité ou l’imperfection devient chronique, chaque jour nous adressons à certaines parties de notre corps des pensés de reproche et elles baignent alors continuellement dans cette énergie de détresse.

Notre corps ne peut pas toujours fonctionner parfaitement, sans jamais tomber malade. Il réalise en fait un travail stupéfiant car ses millions de cellules travaillent sans relâche jour et nuit pendant toute notre vie.

une intention à insuffler dans les petits gestes de la vie : s’ouvrir à son vécu intérieur

Apprendre la bienveillance corporelle, c’est façonner un contact avec soi chaque jour. C’est un art auquel il est possible de s’entrainer par exemple avec la méditation ci-contre.

Parfois il suffit de demander à son corps ce dont il a besoin pour qu’il nous réponde. Cultiver la bienveillance pour votre corps, c’est aussi apprendre à sentir et entendre ses messages intérieurs, à diriger vers lui des messages de bienveillance et même à mieux ressentir la faim de nos cellules, les signaux de la satiété et de satisfaction du corps.

êTre conscient et bienveillant dans la salle de bain

Un des moments où on est généralement seul avec soi et son corps. Profitons-en pour le bichonner avec des crèmes, soins de beauté et autres petits cadeaux. Tous ces cadeaux que vous lui ferez, il vous les rendra ! Toutes les parties, et même celles qui ne sont pas aimées, ont le droit de recevoir de l’attention

Vous pouvez aussi faire des pauses, répondre aux besoins de votre corps en conscience, faire une activité physique ou du yoga, prendre le temps de juste respirer …

Rester flexible dans nos façons de vivre

Rester en contact avec soi est un art, qui s’accompagne si possible de flexibilité. Aujourd’hui, je peux être moins conscient, ne pas faire mon petit rituel de bienveillance corporelle, parce que ce qui compte plus pour moi aujourd’hui, c’est … de prendre soin de moi ou des autres d’une autre façon ! Ou j’ai tout simplement oublié et eu la flemme et c’est okay.

Bienveillance et amour de soi ou de notre corps : deux choses différentes

Être bienveillant, ce n’est pas nécessairement aimer son corps. Mais plutôt poser l’intention de le considérer. Nous savons pertinemment que les pensées critiques au sujet du corps ont la dent dure et reviennent régulièrement à la charge.

Une action, une posture, une intention, aussi petite soit soit elle ne cherche pas nécessairement à supprimer la présence de pensées jugement. Renvoyons de la gratitude à notre corps quand c’est possible, observons-le dans ses difficultés, dialoguons avec lui et avec la partie de nous qui le critique. Il s’agit de se défocaliser de nos pensées jugement.

À chaque fois que vous accordez de l’attention à votre corps, que vous vous reconnectez à lui sans jugement, vous créez de la bienveillance envers vous.

Le bonheur vient de l’attention prêtée aux petites choses, et le malheur de la négligence des petites choses. Proverbe chinois

Vous pouvez aussi continuer à faire exactement la même chose que d’habitude. Ce qui diffère c’est l’intention d’être présent à soi.

Une de mes sources : Dr Jan Chozen Bays - Manger en pleine conscience - Guide pour un rapport sain et heureux à la nourriture

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