Endométriose : éviter les perturbateurs endocriniens
Introduction
L'endométriose touche 1 femme sur 10 en âge de procréer. Énorme ! Et pourtant c'est une maladie méconnue et difficile à traiter à l'heure actuelle.
L’alimentation représente un espoir pour les personnes atteintes d’endométriose : en réduisant l'exposition aux perturbateurs endocriniens on peut amoindrir les risques de développer cette maladie et même limiter son évolution.
La plupart des femmes qui en sont atteintes l'ignorent, c'est pourquoi elle est souvent diagnostiquée lors des premiers projets de grossesses. Assez inquiétant car cette maladie peut progresser !
Chez les personnes atteintes d'endométriose, certaines cellules de l'endomètre se trouvent à un autre endroit que l'utérus : les ovaires, les trompes, les ligaments utérins, la surface extérieur de l'utérus, les intestins, la vessie, les reins ...
Les femmes atteintes d’endométriose souffrent de douleurs importantes pendant leurs règles.
Pendant les règles, les tissus extérieurs à l'utérus composés de cellules endométriales se dégradent, conduisant à des saignements sources d'inflammation et de douleurs intenses (bien plus intenses que les ressenties lors des menstruations normales).
Les lésions peuvent progresser, entraîner une fermeture des trompes et donc conduire à de l'infertilité ... entre autres choses ! Je vous laisse regarder la vidéo pour en savoir encore plus :
les perturbateurs endocriniens Sont impliqués dans le développement de l’endométriose
Ils sont soupçonnés de jouer un rôle dans le développement de ces cellules endométriales ectopiques (localisées dans un endroit anormal), mais aussi dans l'évolution de la maladie (développement des lésions).
Si on regarde de plus prêt ces molécules, on se rend compte qu'il existe de fortes ressemblances entre les oestrogènes et hormones thyroïdiennes naturelles (analogies de structure).
En effet, ces produits chimiques présents dans l'environnement (organochlorés, phtalates, PCB ...) agissent comme des oestrogènes et pourraient engendrer toutes sortes de perturbations hormonales pouvant mener à : l'endométriose, l'infertilité, des altérations du système immunitaire et du fonctionnement de la glande thyroïde. L'exposition in utero serait responsable de fortes perturbations.
Dans le cadre de l'endométriose, éviter de s'y exposer permettrait de :
réduire la progression de l'endométriose si elle est acquise
limiter l'exposition du foetus et réduire la probabilité que celui-ci acquiert une endométriose, ou d'autres troubles sexuels et hormonaux.
Les principales sources de contamination endocrinienne
PCB et dioxines, polluants organiques persistants
On trouvait autrefois les PCB dans les transformateurs et autres appareils électriques. Bien qu'interdits depuis 1987 on les trouve toujours dans certaines nappes phréatiques et les sols.
Les dioxines proviennent de la combustion des déchets ménagers, de phytosanitaires, de bois de forêt ou même irruptions volcaniques ... 90% de l'exposition aux dioxines chez l'homme provient de l'alimentation (selon l'OMS).
Le Bisphénol A (BPA) et les Phtalates
Le BPA, utilisé dans les revêtements intérieurs des canettes et boîtes de conserve, est le plus connu de ces perturbateurs. Bien que de plus en plus d'emballages se targuent d'être "sans BPA", cela ne veut pas dire qu'ils ne contiennent pas de bisphénol, mais sans aucun doute des bisphénols S, F ... Dont la toxicité et l'innocuité n'a pas été prouvée. Ils sont probablement tout aussi toxiques.
Les phtalates sont des plastifiants qui permettent de rendre les plastiques mous et malléables. On en trouve dans les plastiques des emballages mais aussi certains cosmétiques (vernis à ongles ...).
Certains pesticides
C'est le cas du DDE, un organochloré. Certains fruits et légumes sont plus traités que d'autres. Par conséquent on les préférera bio.
Pour éviter les perturbateurs endocriniens, vous pouvez aussi faire attention aux cosmétiques que vous utilisez. Pour cela il faut un peu regarder les étiquettes et connaitre les principaux perturbateurs. Cet article de Que Choisir est assez bien fait pour ça.
L'alimentation pourrait être une clé dans la prévention de l'endométriose et la réduction des symptômes. La nutrition anti-endométriose est un modèle à part entière que l'on ne peut calquer sur aucun autre. En plus d'éviter les sources de perturbateurs endocriniens, on peut aussi jouer sur le potentiel inflammatoire de l'alimentation, les phyto-oestrogènes et certains compléments alimentaires.
Si vous souhaitez débuter un suivi micronutritionnel appliqué à l’endométriose, je suis en mesure de vous accompagner.
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