Cinq conseils pour prévenir le cancer par l’alimentation

prévenir le cancer par l'alimentation par Alix Le Calvez Diététicienne Psychonutritionniste

Introduction

Lutter contre le cancer par l’alimentation ? Ça fonctionne ? C’est ce qu’affirment les docteurs Richard Béliveau et Denis Gingras. Après avoir recoupé les données de différentes études, ils offrent des recommandations alimentaires à visée préventives du cancer. Vous trouverez dans cet article ces conseils réinterprétés par mes soins, pour ainsi dire, remasterisés !

Hérédité VS environnement

L’hérédité génétique aurait un impact beaucoup plus faible sur la survenue des cancers que l’”hérédité comportementale”. Notre façon de vivre et de manger, celle transmise par nos parents et notre famille, serait la cause de 70% des cancers.

Et, statistiquement, une personne sur trois sera (ou est) atteinte du cancer dans le monde. Donc pourquoi ne pas se pencher sur la prévention de cette maladie ?

En écoutant son corps et en combinant des aliments sources exceptionnelles de molécules anti-cancéreuses, une alimentation “anti-cancer” est possible. Elle représenterait une des meilleures armes actuellement à notre disposition pour lutter contre le cancer. Véritables alicaments, ces aliments riches en certains phytonutriments participent activement aux mécanismes de défense de notre organisme.

L’alimentation ne se substitue bien sûr pas à certains principes de base : éviter les expositions trop fréquentes aux toxiques (tabac, alcool …) pratiquer une activité physique, s’exposer modérément au soleil …

Voir au delà du “il faut que je mange mieux” “Je dois manger des aliments contre le cancer”

Il existe beaucoup de façons de se faire du bien avec l’alimentation : se faire plaisir gustativement parlant, partager, déguster des aliments de notre enfance … Valoriser l’attention que l’on prête à la sélection de nos aliments peut aussi être source d’une grande satisfaction : à la fois gastronomique et philosophique, comme un hommage rendu à notre corps.

Attention néanmoins, car lorsqu’on obtient des informations sur des “aliments santés”, une petite voix dans notre tête peut vite s’élever et s’approprier ces informations en les intégrant dans un discours moralisateur. De la première pensée qui est “tiens, et si je mangeais plus de cet aliment très sain ? Comment le cuisiner ?” on arrive vite à “Je m’étais juré de mieux manger, pff, vraiment il faut faire quelque chose !”. L’idée est donc de s’ouvrir avec curiosité à ces conseils, sans en faire de nouvelles injonctions de perfection. J’approfondirai sans doutes cette problématique dans un prochain article sur la thérapie d’acceptation et d’engagement !

Voici donc quelques conseils a priori simples pour cultiver notre santé à long terme et réduire le risque de cancer par notre mode de vie et notre alimentation.

Quelques conseils alimentaires pour améliorer notre résistance au cancer !

1- Respecter la faim

Ecouter la faim ! pourquoi ? Cela permet de :

  • ne pas saler excessivement les aliments. En effet, la saveur des aliments est d’autant plus prononcée et agréable qu’on a faim. L’absence de faim aux repas a tendance à les rendre fades. On a envie d’ajouter du sel ! Et … l’excès de sel est relié à certains cancers, notamment l’estomac et le nasopharynx.

  • manger le juste nombre de calories. En l’absence de faim (physique) ou si celle-ci est dépassée, un nombre excessif de calories est apporté et cela peut entrainer un surpoids … relié à l’émergence de certains cancers.

2- Écouter les appétits spécifiques

C’est à dire les besoins du corps en terme de groupe d’aliments ou d’aliments particuliers. Il s’agit de demander au corps : “de quoi as-tu besoin à cet instant ?” Si je ferme les yeux et que je laisse apparaitre ce dont mon corps a besoin qu’est-ce que je vois ?

En général les gélules de compléments alimentaires n’apparaissent pas, mais ce sont plutôt des aliments, souvent des fruits, des légumes, des matières grasses, des protéines, des féculents …. Les compléments alimentaires sont des aides qui ne remplacent pas une alimentation adaptée.

3- Mettre la focale sur certains aliments végétaux (souvent demandés par les appétits spécifiques)

Si vous êtes à l’écoute de votre corps, vous aurez sans doute fréquemment envie de végétaux. Certains fruits, légumes et épices contiennent des composés phytochimiques anticancéreux et anti-inflammatoires.

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Ces “alicaments” donnent un coup de pouce non-négligeable à notre système immunitaire qui contrecarre les différentes façon les étapes d’initiation, promotion et progression du cancer. Ils créent un environnement inhospitalier pour les tumeurs microscopiques et parviennent à les maintenir à un état latent ou inoffensif (comme vous pouvez le voir dans l’infographie ci-contre).

C’est le cas notamment des :

  • légumes de la famille du chou et de l’ail

  • produits à base de soja et de tomate

  • fruits comme les baies et les agrumes

  • épices comme le curcuma

  • boissons : vin rouge, café, thé vert

Des études statistiques montrent que ce n’est pas la consommation totale de fruits et légumes qui permet une prévention efficace du cancer. Par exemple, imaginons que vous mangiez des tonnes de salade, cela aura un impact infime sur la réduction de votre risque de cancer (-9%). Mais, par exemple, si vous êtes une femme qui consommez régulièrement des pêches, myrtilles ou airelles, vous réduisez de 30% votre risque d’être touchée par un cancer du sein hormono-dépendant.

Malheureusement, chaque classe d’aliment n’est active que sur certains cancers spécifiques. Par exemple, les crucifères sont particulièrement efficaces sur la vessie, le poumon, la prostate. Alors que les carottes, pommes, poires et prunes seront efficaces pour prévenir les cancers de la tête et du cou.

4- Diversifier les “alicaments” et leurs associations. 1+1 = 3

Aucun aliment ne contient à lui seul toutes les molécules anticancéreuses. C’est donc intéressant d’intégrer une grande variété d’aliments dans les habitudes alimentaires.

Si vous apportez plusieurs de ces aliments en même temps, leur effet est maximisé. On appelle ça la synergie !

5- Modérer les efforts et maximiser le plaisir

On lit et on dit souvent que “la modération est la base d’une alimentation saine.” C’est vrai, même en ce qui concerne les efforts pour avoir une alimentation saine ! Bien manger peut être vu comme une aventure légère, une découverte de nouveaux plaisirs gustatifs par exemple : le plaisir de découvrir progressivement de nouvelles habitudes alimentaires pour y intégrer le plus souvent possible une grande variété de végétaux dotés des plus fortes activités anticancéreuses.

Dans toutes les études, c’est la consommation modérée des aliments anticancéreux, de deux à quatre fois par semaine, qui a été associée à une diminution du risque de cancer. Et c’est d’autant plus régulier que c’est facile et bon !

Faites plaisir à vos papilles et à votre santé : vous trouverez dans de nombreuses traditions culinaires des recettes qui vous aideront à accommoder ces fameux alicaments selon le goût de votre palais :

Phyto-oestrogènes et endométriose par Alix Le Calvez Diététicienne Psychonutritionniste
  • Les houmous, falafels, tajine et couscous du Moyen-Orient sont un trésor pour cuisiner les légumineuses.

  • Le soja est sublimé par la cuisine asiatique.

  • Les choux se retrouvent dans toutes les cuisines du monde.

  • Poissons et fruits de mer sont mis à l’honneur en Méditerranée et au Japon.

  • L’Italie et l’Espagne font la part belle aux tomates.

  • Currys, curcuma et poivre sont les incontournables de la cuisine indienne.

PS : je suis en mesure de vous accompagner dans l’installation progressive d’une alimentation qui soit davantage préventive du cancer !

Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à le partager et à poser vos questions en commentaire !

Source : Dr Richard Béliveau et Dr Denis Gingras. Les aliments contre le cancer. La prévention du cancer par l’alimentation